Manifestations en Turquie : un journaliste suédois arrêté à son arrivée dans le pays, où il devait couvrir la contestation
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Les autorités turques s'en prennent une nouvelle fois à un reporter. Le journaliste suédois Joakim Medin a été arrêté, jeudi 27 mars, à son arrivée en Turquie, où il devait couvrir les manifestations secouant le pays, ont annoncé son journal et le gouvernement suédois vendredi. "Nous prenons toujours très au sérieux la détention de journalistes. Nous avons appris qu'un journaliste suédois a été arrêté en raison de son entrée en Turquie", a écrit la ministre des Affaires étrangères suédoise, Maria Malmer Stenergard, vendredi sur X.
"Ils m'emmènent pour m'interroger", a écrit Joakin Medin à sa rédaction au moment de son arrestation, selon le rédacteur en chef du journal Dagens ETC. Andreas Gustavsson a précisé ne pas avoir de nouvelles de son journaliste depuis 24 heures : "Nous avons choisi de rendre cela public. Parce que Joakim doit être libéré. Parce que la liberté de la presse est attaquée", a-t-il dénoncé.
Deux reporters turcs arrêtés vendredi matin
Les autorités turques sont confrontées à une vague de contestation inédite depuis douze ans, déclenchée par l'arrestation, le 19 mars, du maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, leader de l'opposition au président Recep Tayyip Erdogan. Dans la foulée, les manifestations ont été interdites dans plusieurs grandes villes du pays, dont Istanbul et la capitale Ankara.
Près de 2 000 personnes ont été interpellées depuis le début du mouvement, dont 260 avaient été incarcérées, jeudi, selon le dernier décompte du ministère de l'Intérieur turc.
Vendredi, le syndicat des journalistes turcs (TGS) a annoncé l'arrestation à l'aube de deux reporters de médias de gauche critiques du pouvoir. La veille, les autorités avaient expulsé un reporter de la BBC, Mark Lowen, lui aussi venu couvrir les manifestations. La justice turque a en revanche ordonné la libération de huit reporters turcs, dont un photographe de l'AFP.
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