Suppressions de postes chez ArcelorMittal : "C'est un carnage", s'indigne le secrétaire général de la CGT du site de Dunkerque
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"C'est un K.O, c'est un carnage", s'indigne au micro de France Inter le secrétaire général de la CGT ArcelorMittal à Dunkerque, Gaétan Lecocq. Mercredi 23 avril, la direction a annoncé "la suppression d’environ 600 postes" dans sept sites français de production.
"ArcelorMittal France est en train de tuer la sidérurgie française", assène le représentant syndical. Selon un bilan de la CGT, communiqué à "ici Nord" (ex France Bleu), 177 emplois sont menacés sur le site de Dunkerque. "Aujourd'hui, ils vont laisser des centaines de familles sur le carreau, sans compter les sous-traitants. Ça va avoir un impact sur des milliers d'emplois. Il y a des entreprises qui ne vivent que grâce à nous", rappelle Gaétan Lecocq.
La direction évoque "un contexte de crise"
Quant aux motivations de l'entreprise, le représentant syndical n'a aucun doute. "La raison est simple, c'est qu'ArcelorMittal veut se désengager du vieux continent européen pour aller fabriquer son acier au Brésil et en Inde, pour avoir des marges beaucoup plus importantes. On est des sites très rentables, mais ils veulent gagner encore plus de pognon, voilà la raison", s'insurge Gaétan Lecocq.
De son côté, dans un communiqué, la direction parle "d'un contexte de crise qui frappe l'industrie de l'acier en Europe", avec "une baisse de la demande de 20% sur cinq ans et une forte augmentation des importations qui représentent aujourd’hui 30% du marché".
"On est prêts à bloquer des sites"
Le représentant national de la CFDT pour ArcelorMittal, Jean-Marc Vecrin, s'est dit "prêt à bloquer les sites" du sidérurgiste, sur franceinfo. "Demain matin, à la première heure, on va aller discuter dans les ateliers avec tout le monde. On prendra nos responsabilités. S'il faut bloquer des sites, on bloquera des sites, il n'y a aucun problème", a dit Jean-Marc Vecrin sur franceinfo. "J'ai connu la fermeture des hauts fourneaux en 2012 à Florange, ça ne nous fait pas peur. On est prêts à bloquer. S'il faut passer par là pour montrer notre mécontentement, ce n'est pas un souci".
Selon lui, 400 suppressions de postes sont prévues côté production, et 230 pour les fonctions support du nord de la France. "Cette décision me surprend complètement. Aujourd'hui, nous aurions dû annoncer les suppressions de postes dans les fonctions support, c'est ce qui était prévu. Et pas des suppressions dans la production", dit le syndicaliste.
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