Secouristes tués à Gaza : la défense civile palestinienne dénonce des "exécutions sommaires"
Pour sauvegarder cet article, connectez-vous ou créez un compte monfranceinfo
Sans paiement. Sans abonnement.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2025/04/21/000-39946cq-6805e8dbf1b7c783736179.jpg)
Elle vient contredire les conclusions d'une enquête interne publiées la veille par l'armée israélienne. La défense civile palestinienne a accusé Tsahal, lundi 21 avril, d'"exécutions sommaires" lors de la fusillade dans laquelle 15 secouristes ont été tués en mars dans la bande de Gaza. "La vidéo filmée par l'un des ambulanciers prouve que le narratif de l'occupation israélienne est faux et démontre qu'elle a procédé à des exécutions sommaires", a déclaré Mohammed Al-Moughair, un responsable de la défense civile à Gaza. Ce dernier a aussi accusé Israël de chercher à "contourner" ses obligations au regard du droit international.
Le 23 mars, quelques jours après la reprise de leur offensive dans la bande de Gaza, des troupes israéliennes avaient tiré sur des équipes de la défense civile et du Croissant-Rouge à Rafah, dans le sud du territoire palestinien. Israël affirme que six membres du Hamas se trouvaient à bord des ambulances prises sous les tirs.
Une enquête contestée par le Croissant-Rouge
Une enquête militaire interne, dont l'armée israélienne a publié les conclusions dimanche, a cependant relevé des "fautes professionnelles", "désobéissances" et "malentendus" parmi les soldats israéliens en lien avec la fusillade. Si l'armée a annoncé le limogeage d'un officier qui commandait les troupes sur le terrain ce jour-là, son enquête a conclu que les soldats n'avaient pas ouvert le feu "à l'aveugle" et "n'a mis au jour aucun indice étayant les allégations d'exécution". Le Croissant-Rouge palestinien a déjà rejeté les conclusions de l'enquête israélienne. "Dans la mesure où le rapport est truffé de mensonges, il est nul et non avenu car il justifie les meurtres et attribue la responsabilité de l'incident à une erreur personnelle du commandement sur le terrain, alors que la vérité est tout autre", a déclaré dimanche Nebal Farsakh, sa porte-parole à Ramallah, en Cisjordanie occupée.
Les victimes étaient huit membres du Croissant-Rouge, six membres de la défense civile à Gaza et un membre de l'UNRWA, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens. Leurs corps avaient été retrouvés plusieurs jours après la fusillade, enterrés dans le sable.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.