: Reportage "Je le prie pour qu'il demande à Dieu la paix" : à Jérusalem, l'émotion des fidèles et des touristes lors d'une messe hommage au pape François
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Chasubles, aubes, soutanes, costumes et mêmes tarbouches ottomans... Au son de bâtons qui frappent le sol, les délégations religieuses s’avancent sur le parvis de l’église du Saint-Sépulcre. Une foule compacte est venue assister, mercredi 23 avril, à la messe de requiem pour le pape François célébrée dans cette église située dans la vieille ville de Jérusalem, qui, selon la tradition chrétienne, abrite le tombeau du Christ.
La mosaïque chrétienne est donc reconstituée le temps d’un hommage au pape François dans l'un des sites du christianisme plus importants dans le monde. Parmi eux, le frère égyptien Ibrahim Faltas, qui se souvient d’un Pape sur tous les fronts.
"Il a été un père pour moi. Il m’est arrivé de lui remettre en personne des lettres que Mahmoud Abbas avait écrites à son adresse. En février, on est allés rendre visite ensemble aux enfants de Gaza qui se font soigner en Italie..."
le frère égyptien Ibrahim Faltasà franceinfo
Le souverain pontife argentin avait en effet multiplié les dénonciations de la guerre à Gaza, en cours depuis plus de 18 mois. Alors que la messe commence, d'autres croyants rappellent également sa visite en Israël et dans les Territoires palestiniens en 2014, au cours de laquelle il s'était rendu au Saint-Sépulcre.
"Il y a trop de monde"
L’orgue retentit, des chants s'élèvent en même temps que des effluves d’encens. Précédés par deux "kawas", des gardes en livrée de janissaires de l'époque ottomane portant sabre et bâton de cérémonie, le patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa, entre dans l'église, suivi par des responsables religieux chrétiens, et des diplomates. Obera Okoye, une touriste nigériane, semble fascinée par le spectacle. "On était venus pour parcourir la Via Dolorosa et le chemin de la croix. On s’est retrouvés là et on a découvert qu’il y avait cette messe... C’est une belle surprise."
La foule se recueille dans le cœur du sanctuaire quand Pierbattista Pizzaballa souligne que François prônait, avant tout, la paix et la "proximité avec les pauvres et les laissés-pour-compte". Certains en profitent pour visiter les sous-sols désertés de l’église, comme ce frère vietnamien établi à Jérusalem depuis un an et qui enchaîne les selfies devant les icônes. "Il y a trop de monde, je n’arrivais plus à respirer. Alors, je suis venu ici pour prier et méditer. Je demande au pape de demander à Dieu la paix pour Jérusalem, pour Gaza et la paix entre l’Ukraine et la Russie".
Dans la foule aussi, quelques voiles de musulmanes et quelques kippas. Un moment de paix dans une ville qui n’en finit plus de se déchirer.
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