"On ne sait pas à quelle vitesse on va se prendre le mur" : les syndicats reçus à Bercy pour évoquer les droits de douane américains

Après les patrons, Eric Lombard reçoit les représentants des salariés, vendredi au ministère de l'Economie.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Éric Lombard, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, en sortie du Conseil des Ministres, le 3 Janvier 2025. (JULIEN MATTIA / LE PICTORIUM / MAXPPP)
Éric Lombard, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, en sortie du Conseil des Ministres, le 3 Janvier 2025. (JULIEN MATTIA / LE PICTORIUM / MAXPPP)

En pleine guerre commerciale lancée par les Etats-Unis, le gouvernement français consulte les représentants des salariés, vendredi 18 avril. Après avoir rencontré, en début de semaine, les organisations patronales, le ministre de l'Economie, Eric Lombard, reçoit à 8h, les cinq syndicats représentatifs - CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC - pour échanger sur la question des droits de douane américains.

Aucune annonce n'est attendue. Il s'agit, pour le gouvernement, de faire un état des lieux des inquiétudes que peuvent avoir les organisations syndicales. Les syndicats craignent tous d'éventuelles conséquences de ces tarifs douaniers sur les entreprises et les salariés français. Ils assurent avoir eu des remontées de la part de secteurs comme le vin, le luxe ou la chimie, même s'ils reconnaissent qu'il est encore trop tôt pour en mesurer l'impact.

Des mesures concrètes attendues pour protéger les secteurs en difficulté

"On ne sait pas à quelle vitesse on va se prendre le mur, mais on y va droit dedans", prévient un des participants à la réunion. Les représentants des salariés attendent donc des mesures concrètes pour protéger les secteurs en difficulté, notamment l'industrie.

La CGT, par exemple, réclame notamment un moratoire sur les licenciements. Tandis que la CFTC demande par exemple une réponse ciblée sur certains produits importés des Etats-Unis, en évitant de tomber dans une spirale de l'escalade. Certains syndicats ne s'interdisent pas non plus d'évoquer l'ébauche de budget 2026 pour mettre en garde le gouvernement sur l'effort budgétaire de 40 milliards d'euros.

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