Nez fracturé, insultes, dénigrement... Le chef Jean Imbert accusé de violences par quatre ex-compagnes

Les récits de ses victimes révèlent "un schéma répété, durable et concordant de faits de dénigrement, de volonté de contrôle et de jalousie excessive", explique Elle. Dans une enquête publiée par le magazine mercredi 23 avril, quatre anciennes compagnes du célèbre chef cuisinier Jean Imbert, gagnant de l'émission "Top Chef" en 2012, témoignent de violences psychologiques, "qui ont parfois dégénéré en violences physiques". 

Chaque femme décrit un début de relation idyllique, qui a rapidement dégénéré en une relation toxique, sur fond de jalousie maladive de celui qui est à la tête de plusieurs établissements prestigieux, comme le Plaza Athénée à Paris et La Palme d'or de l'hôtel Martinez à Cannes. "Il contrôlait les personnes avec qui je sortais, à quelle heure je rentrais. Il me reprochait de parler à certains de mes amis hommes qu'il soupçonnait d'être amoureux de moi", raconte sa dernière compagne, Zoé (le prénom a été changé), qui l'a fréquenté l'année dernière.

"J'étais exténuée" 

De son côté, Kelly Santos, artiste et directrice du fonds de dotation de la Garde républicaine, qui était encore avec son mari au moment où elle a commencé à fréquenter le cuisinier, a dû prendre "un appartement en catastrophe" et divorcer "en trois mois" face aux "crises insensées" de jalousie. "Mais ça ne lui suffisait pas, je ne devais plus fréquenter aucun homme", raconte-t-elle. Elle affirme également que Jean Imbert lui a reproché de s'habiller "comme une pute", la traiter de "pouffiasse". Kelly Santos l'accuse par ailleurs de l'avoir mordue à plusieurs reprises, parfois "jusqu'au sang" dans leurs moments intimes. 

L'actrice Lila Salet, qui avait 21 ans lorsqu'elle s'est mise en couple avec Jean Imbert, raconte avoir déposé une plainte contre lui après qu’il a défoncé la porte de chez elle "à coups de pied et de poing" en janvier 2013. Elle explique avoir retiré sa plainte quelques semaines plus tard. "Jean m'a dit que ça nuirait à sa carrière", explique la comédienne.

Elle parle aussi d'une relation teintée de dénigrements, d'insultes, de crises de jalousie. "Il est devenu violent. Il me traitait de 'pute', d''alcoolique', de 'droguée', me disant que je me faisais 'tringler par tout Paris'", détaille-t-elle. 

Une autre ancienne compagne, Eléonore (le prénom a été modifié) se souvient, elle aussi, de multiples "reproches" et des "dénigrements". "Il me mentait sans arrêt, provoquait des embrouilles dix fois par jour, mais je me défendais verbalement, il m'est arrivé de l'insulter. Dès le matin, j'étais comme un gladiateur dans l'arène. J'étais exténuée", rapporte-t-elle. Lors d'un tournage pour une émission, le chef l'aurait saisie et "lui aurait asséné un coup de tête", une scène confirmée par un témoin au magazine Elle. La radio qu'elle a passé le lendemain a décelé des "fractures des os propres du nez". 

Jean Imbert reconnaît certains "dysfonctionnements"

L’équipe de communication de Jean Imbert a répondu à chacune de ces accusations. Dans le cas de Zoé, elle évoque "des dysfonctionnements réciproques qui ont abîmé les derniers jours de cette relation et l'ont conduite à son terme". Concernant Kelly Slatos, "le chef réfute toute insulte ou dénigrement à [son égard], et assure l'avoir au contraire souvent complimentée". Pour Lila Salet, l'équipe de communication "dément le fait que celui-ci l'a insultée au cours de leur relation".

Pour ce qui est Eléonore, les communicants affirment que la scène du coup de tête est intervenue dans "un moment de violence subi par Jean Imbert alors qu'il était empoigné par Eléonore et s'en est dégagé, il en regrette profondément les conséquences pour elle". Le cuisinier assure que "cette relation d'il y a plus de douze ans était insoutenable, marquée par les insultes et les crises", et a communiqué à Elle des textos insultants que, selon lui, son ex-compagne a envoyés à la fin de leur relation.