Mort du pape François : "Sa voix va nous manquer", regrette Sophie Beau, directrice générale de SOS Méditerranée
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"Pour nous c'était un soutien, sa voix va nous manquer", regrette lundi 21 avril sur franceinfo Sophie Beau, cofondatrice et directrice générale de SOS Méditerranée, après la mort du pape François ce même jour à 88 ans.
Concernant le sort des migrants, "le pape a eu des paroles extrêmement fortes, c'est un engagement qu'il a porté depuis le début de son pontificat", avance-t-elle. Sophie Beau rappelle son premier déplacement en 2013 à Lampedusa "pour faire parler de cette mondialisation de l'indifférence qu'il dénonçait et essayer de rappeler les valeurs d'empathie et d'humanité qu'il portait et qui sont celles de SOS Méditerranée et de tous les sauveteurs en mer".
Un soutien important de la cause des migrants
"Rappeler avec des paroles extrêmement fortes cette injonction à la solidarité, à l'humanité, dans des temps où les discours de haine sont de plus en plus audibles, c'est très important. On ne peut pas dire qu'il y a eu un avant et un après extrêmement clair, mais pour nous c'était un soutien", dit la directrice générale de l'ONG.
"Il nous a reçus en audience, il nous a encouragés à continuer avec détermination notre mission, avec beaucoup de simplicité, beaucoup d'humanité", témoigne Sophie Beau. "C'était un moment extrêmement important pour nous, qui nous a beaucoup touchés, et qui, je pense, portait bien au-delà de la communauté catholique, mais aussi en tant que chef spirituel, comme autorité morale et chef d'Etat, avec aussi une portée politique vis-à-vis des Etats de la Méditerranée qui sont toujours très défaillants sur cette crise humanitaire en Méditerranée", raconte-t-elle.
Des "paroles très très fortes"
La directrice de SOS Méditerranée affirme que le discours de François devant la stèle aux disparus en mer devant Notre-Dame-de-la-Garde, à Marseille, les a "marqués" : "Il a vraiment porté ces paroles très très fortes en disant qu'il y avait assez de mots et qu'il fallait des actes, en rappelant qu'il faut secourir les personnes en mer, qu'on ne peut pas laisser mourir comme ça dans l'indifférence générale". Sophie Beau souligne ainsi son infatigable "injonction à l'action".
"Il avait dit que secourir des personnes en détresse en mer, migrants ou pas migrants, était un devoir de civilisation et d'humanité. Ces mots résonnent fortement avec notre mission. Sa voix va nous manquer, parce que malheureusement on n'a pas assez de paroles publiques de cet acabit aujourd'hui", regrette la cofondatrice et directrice générale de SOS Méditerranée.
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