Le futur chancelier allemand, Friedrich Merz, se dit à nouveau ouvert à l'élargissement par la France de son bouclier nucléaire en Europe

Dans un entretien sur une radio allemande, le futur chef de gouvernement a toutefois souligné que toute discussion en Europe se ferait en complément de l'alliance avec les Etats-Unis.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le futur chancelier allemand Friedrich Merz, devant le Parlement allemand à Berlin (Allemagne), le 8 mars 2025. (KAY NIETFELD / DPA)
Le futur chancelier allemand Friedrich Merz, devant le Parlement allemand à Berlin (Allemagne), le 8 mars 2025. (KAY NIETFELD / DPA)

Le futur chancelier allemand, Friedrich Merz, a répété dimanche 9 mars être ouvert à l'idée que la France élargisse son bouclier nucléaire en Europe. "Nous devons simplement devenir plus forts ensemble en matière de dissuasion nucléaire en Europe", a déclaré le conservateur, dont le parti a remporté les élections législatives en Allemagne en février, lors d'une interview à la radio Deutschlandfunk.

Ses propos interviennent au moment où le continent cherche une réponse à la remise en cause de l'alliance transatlantique par le président américain, Donald Trump. Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé mercredi qu'il ouvrirait un débat sur l'extension de la dissuasion nucléaire de la France à d'autres nations européennes, à la suite d'un appel de Friedrich Merz sur le sujet. Le chef des conservateurs allemands avait déclaré en février souhaiter une discussion sur le "partage nucléaire" avec Paris et Londres.

Dans son entretien dimanche, le futur chef de gouvernement a toutefois souligné que toute discussion en Europe se ferait en vue de "compléter le parapluie nucléaire américain, que nous souhaitons bien sûr maintenir". Il a également clairement rappelé que "l'Allemagne ne pourra[it] pas, ni ne sera[it] autorisée à posséder elle-même des armes nucléaires". L'Allemagne ne peut en effet pas acquérir ses propres armes nucléaires sans violer le Traité international sur la non-prolifération (TNP) dont elle est signataire.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.