L'ONU dénonce une "vague d'arrestations et de détentions arbitraires" dans toute la Libye
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La Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) a dit, dimanche 23 mars, être "alarmée par la vague d'arrestations et de détentions arbitraires menée par les forces de l'ordre", dans tout le pays. Les autorités "exploitent leurs pouvoirs" pour cibler des individus "pour leurs affiliations politiques présumées", comme des avocats ou des juges, et "faire taire toute dissidence, portant atteinte à l'indépendance de la justice", a-t-elle déclaré dans un communiqué.
La Manul s'est dite "préoccupée par la pratique d'aveux filmés, où des détenus sont contraints d'avouer des crimes présumés dans des vidéos publiées en ligne". Ces vidéos sont utilisées, selon la Manul, pour "intimider et humilier les personnes ciblées" et présentés comme des "preuves" qui devraient être déclarées "irrecevables et leurs auteurs tenus pour responsables".
La mission onusienne a appelé à la "libération immédiate" des personnes arrêtées et à la "poursuite en justice des responsables". Ces "pratiques illégales" nourrissent un "climat de peur, réduisent l'espace civique et érodent l'Etat de droit".
La Libye peine à s'extirper de plus d'une décennie de chaos et de divisions qui ont suivi la chute et la mort du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011. Deux gouvernements rivaux s'y disputent le pouvoir, l'un à l'ouest, basé à Tripoli et reconnu par l'ONU, et un autre, dans l'est du pays, contrôlé par le maréchal Khalifa Haftar.
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