L'Inde prend des mesures diplomatiques contre le Pakistan, après une attaque meurtrière contre des touristes au Cachemire

New Delhi a notamment décidé de suspendre un important traité sur le partage de l'eau entre les deux pays et de fermer le principal poste frontière terrestre.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des soldats indiens patrouillent dans la ville de Srinagar, au Cachemire indien, le 23 avril 2025. (FIRDOUS NAZIR / NURPHOTO / AFP)
Des soldats indiens patrouillent dans la ville de Srinagar, au Cachemire indien, le 23 avril 2025. (FIRDOUS NAZIR / NURPHOTO / AFP)

Le ton monte entre les deux pays rivaux. L'Inde a pris mercredi 23 avril une série de mesures diplomatiques punitives contre son voisin, le Pakistan, qu'il accuse de "terrorisme transfrontalier" après une attaque meurtrière contre des touristes au Cachemire indien. Celle-ci n'a toujours pas été revendiquée, mais New Delhi pointe du doigt Islamabad, qui n'a jusqu'ici publié qu'un communiqué disant son "inquiétude", ses "condoléances" et ses vœux de "prompt rétablissement aux blessés".

La frontière d'Attari-Wagah "sera fermée avec effet immédiat", a affirmé le plus haut responsable du ministère des Affaires étrangères indien, Vikram Misri, Les personnes disposant de documents de voyage valides peuvent l'emprunter avant le 1er mai.

Par ailleurs, "le traité de 1960 sur les eaux de l'Indus sera mis en suspens avec effet immédiat, jusqu'à ce que le Pakistan renonce de manière crédible et irrévocable à son soutien au terrorisme transfrontalier", a déclaré Vikram Misri à des journalistes à New Delhi. Cet accord, qui répartit théoriquement l'eau entre les deux pays, a donné lieu à de nombreux litiges et le Pakistan craint depuis longtemps que l'Inde, qui se trouve en amont, ne restreigne son accès à cette ressource, ce qui nuirait à son agriculture.

Le Pakistan convoque son Comité de la sécurité nationale

L'Inde déclare par ailleurs avoir ordonné aux attachés de défense d'Islamabad et à d'autres responsables militaires pakistanais en poste à New Delhi de quitter le pays avant une semaine. Elle entend également retirer du Pakistan ses conseillers en matière de défense, de marine et d'aviation.

De son côté, le vice-Premier ministre pakistanais, Ishaq Dar, également chef de la diplomatie, a déclaré que son Comité de la sécurité nationale se réunirait jeudi "pour répondre au communiqué du gouvernement indien". Cette instance composée de hauts responsables civils et militaires n'est convoqué qu'en cas extrême. Pour le ministre Ishaq Dar, New Delhi a eu, après l'attaque au Cachemire, "une réaction injuste et rapide qui est un geste politique". "S'ils ont des preuves, qu'ils nous les montrent", a-t-il encore dit.

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