L'ex-président des Philippines Rodrigo Duterte, accusé de crimes contre l'humanité, a comparu devant la Cour pénale internationale

Cette première audience en visioconférence servait à informer l'ancien dirigeant philippin des crimes dont il est soupçonné et des droits dont il dispose. Son avocat a dénoncé "un enlèvement pur et simple".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Rodrigo Duterte, l'ex-président des Philippines accusé de crimes contre l'humanité, comparaît en visioconférence devant la Cour pénale internationale, à La Haye (Pays-Bas), le 14 mars 2025. (PETER DEJONG / AFP)
Rodrigo Duterte, l'ex-président des Philippines accusé de crimes contre l'humanité, comparaît en visioconférence devant la Cour pénale internationale, à La Haye (Pays-Bas), le 14 mars 2025. (PETER DEJONG / AFP)

Une première étape dans une procédure qui s'annonce longue. L'ex-président philippin Rodrigo Duterte a comparu en visioconférence pour sa première audience devant la Cour pénale internationale, vendredi 14 mars, pour répondre d'accusations de crimes contre l'humanité après les meurtres commis au nom de sa "guerre contre la drogue", qui a fait des dizaines de milliers de morts pendant qu'il était au pouvoir.

L'ancien dirigeant de 79 ans a assisté à cette première et brève audience par liaison vidéo, qui a servi à l'informer des crimes dont il est soupçonné et des droits dont il dispose en tant qu'accusé. Le premier ex-chef d'État asiatique à être inculpé par la CPI a parlé brièvement pour confirmer son nom et sa date de naissance.

Une nouvelle audience prévue en septembre

Son avocat a dénoncé "un enlèvement pur et simple", ajoutant que Rodrigo Duterte souffrait de "problèmes médicaux débilitants". L'ex-dirigeant a semblé somnoler pendant la procédure, mais la juge présidant l'audience, Iulia Motoc, lui a rappelé que "le médecin de la cour était d'avis que vous étiez pleinement conscient mentalement et apte".

Elle a fixé la date du 22 septembre pour la prochaine étape du processus, une audience pour confirmer les accusations, durant laquelle un suspect peut contester les preuves présentées par le procureur. Ce n'est qu'après cette étape que le tribunal décidera de poursuivre ou non avec un procès, un processus qui peut prendre plusieurs mois, voire années.

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