L'ex-président brésilien Jair Bolsonaro, soupçonné de participation à un projet de coup d'Etat en 2022, a été inculpé
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L'étau judiciaire s'est encore resserré autour de Jair Bolsonaro. L'ex-président brésilien a été inculpé, mardi 18 février, pour un projet présumé de coup d'Etat visant à empêcher le retour au pouvoir de son successeur Lula, après le scrutin présidentiel de 2022. Le parquet a précisé que 33 autres suspects étaient, comme lui, inculpés et "accusés d'avoir incité et exécuté des actes contraires aux trois pouvoirs et à l'Etat de droit démocratique". Jair Bolsonaro est également soupçonné de "tentative d'abolition violente de l'Etat de droit démocratique" et d'"organisation criminelle armée".
L'acte d'accusation justifiant les inculpations a été remis à la Cour suprême, qui doit à présent décider de l'ouverture d'un procès. Dans ce cas, Jair Bolsonaro encourrait une peine de douze à quarante ans d'emprisonnement.
Un plan de triple assassinat
Selon le parquet, cette conspiration présumée "avait pour leaders le président [Jair Bolsonaro] et son candidat à la vice-présidence [Walter Braga Netto] qui, alliés à d'autres individus, civils et militaires, ont tenté d'empêcher, de façon coordonnée, que le résultat de l'élection présidentielle de 2022 soit appliqué". "Les investigations ont révélé [que le projet de coup d'Etat] envisageait jusqu'à la mort du président et du vice-président élus, ainsi que [celle] d'un juge de la Cour suprême. Ce plan avait le consentement du président" Bolsonaro, a précisé le parquet.
Ce plan de triple assassinat devait, selon les enquêteurs, être mis à exécution par des membres des forces spéciales de l'armée, après la victoire électorale de Lula fin octobre 2022 et avant son investiture le 1er janvier 2023. L'inculpation est basée sur un rapport d'enquête de la police fédérale, selon lequel l'ancien président du Brésil a "planifié (...) et a pris part de façon directe" à ce projet présumé de coup d'Etat. Ce projet n'a pas abouti "en raison de circonstances allant contre sa volonté", notamment du manque de soutien des principaux dirigeants de l'armée brésilienne, d'après un rapport de 800 pages présentant des preuves réunies durant deux ans d'enquête.
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