Info franceinfo Violences à l'école : ce que contiennent les projets de questionnaires qui seront envoyés aux élèves

Article rédigé par Noémie Bonnin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Une élève d'une école élémentaire. (STEPHANIE PARA / LA MONTAGNE / MAXPPP)
Une élève d'une école élémentaire. (STEPHANIE PARA / LA MONTAGNE / MAXPPP)
Ces projets de questionnaires, que franceinfo a pu consulter en exclusivité, doivent encore être discutés entre le ministère de l'Education nationale et les organisations syndicales. Une réunion est prévue à la fin du mois d'avril pour les finaliser.

Franceinfo a pu se procurer, mardi 22 avril, en exclusivité les projets de questionnaires qui seront envoyés aux élèves internes ou qui ont participé à des voyages scolaires, afin de faire remonter d'éventuels faits de violences.  Cette démarche s'inscrit dans le cadre du plan lancé par la ministre de l'Education nationale Elisabeth Borne après l'affaire Bétharram. L'objectif est de les généraliser dans le public et le privé sous contrat à partir de la rentrée de septembre prochain.

Trois questionnaires différents, des documents de travail, vont être expérimentés dans quelques établissements en cette fin d'année scolaire.

"Avez-vous subi des violences au cours du séjour ?"

Le premier sera à destination des écoliers du premier degré (école primaire) revenant de voyage scolaire. Il comportera des questions telles que : "Les adultes qui t'accompagnaient se sont-ils bien occupés de toi ?", ou bien "Est-ce que quelqu'un a voulu toucher des parties de ton corps sans que tu sois d'accord ?". Le deuxième questionnaire sera envoyé aux élèves du second degré (collège et lycée) revenant de voyage scolaire. Cette fois avec le vouvoiement, il comporte des questions telles que : "Estimez-vous que votre intimité était suffisamment respectée ?", ou encore "Avez-vous subi des violences au cours du séjour ?".

Enfin, le troisième questionnaire sera envoyé aux élèves internes du second degré et comporte des questions comme : "Avez-vous confiance dans les adultes de l'internat ?" ou encore "Avez-vous subi des violences au sein de l'internat ?". Chacun des trois questionnaires se conclut par la phrase : "Il y a toujours quelqu'un pour vous écouter", avec le rappel des numéros d'urgence 119 (enfance en danger), 3018 (harcèlement et violences numériques) et 3114 (prévention suicide).

Un premier bilan réalisé en juin 

Ces projets de questionnaires doivent encore être discutés entre le ministère de l'Education nationale et les organisations syndicales. Une réunion est prévue à la fin du mois d'avril pour les finaliser. Après un premier test dans plusieurs établissements dans les prochaines semaines, un premier bilan sera réalisé en juin. L'objectif est ensuite de généraliser le dispositif à la rentrée de septembre prochain.

"En fonction des réponses à ces questionnaires, et à la moindre alerte, des entretiens avec des professionnels sociaux, de santé et des psychologues seront organisés", avait indiqué le ministère de l'Education nationale dans un communiqué en mars, au moment du lancement du plan de la ministre Elisabeth Borne contre les violences à l'école. Ce plan avait été lancé dans la foulée des révélations sur les violences physiques et sexuelles pendant des décennies dans plusieurs établissements scolaires catholiques, au premier rang desquels Notre-Dame de Bétharram.

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