Haïti, ravagé par les gangs, s'approche du "point de non-retour", alerte l'ONU

"Sans aide internationale décisive, concrète et dans les délais, la situation sécuritaire en Haïti pourrait ne pas changer", s'inquiète la représentante spéciale de l'ONU dans le pays.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Une rue de Port-au-Prince, en Haïti, le 16 avril 2025. (GUERINAULT LOUIS / ANADOLU / AFP)
Une rue de Port-au-Prince, en Haïti, le 16 avril 2025. (GUERINAULT LOUIS / ANADOLU / AFP)

Victime d'une nouvelle escalade de la violence des gangs ces dernières semaines, Haïti s'approche désormais du "point de non-retour" qui risque de plonger le pays dans un "chaos total", a alerté lundi 21 avril la représentante spéciale de l'ONU dans le pays. "Alors que la violence des gangs continue de se propager dans de nouvelles zones du pays, les Haïtiens vivent dans une vulnérabilité de plus en plus grande et sont de plus en plus sceptiques sur la capacité de l'Etat à répondre à leurs besoins", a expliqué Maria Isabel Salvador devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

"Sans aide internationale décisive, concrète et dans les délais, la situation sécuritaire en Haïti pourrait ne pas changer", s'est-elle inquiétée, décrivant les attaques coordonnées menées par les gangs pour accroître encore leur contrôle à Port-au-Prince et dans d'autres régions. "Votre réponse rapide pourra contribuer à la solution face à une telle détérioration extrême", a-t-elle plaidé, appelant le Conseil de sécurité à agir pour "répondre aux besoins urgents du pays et de son peuple".

Décrivant une situation humanitaire déplorable, elle s'alarme des manques de financement, sans mentionner les coupes budgétaires décidées par les Etats-Unis dans leur aide à l'étranger. L'ONU a déjà dû réduire sa présence dans la capitale, contrôlée environ à 85% par les gangs, notamment pour des raisons de sécurité.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.