Guerre en Ukraine : quel rôle pour l’Europe dans un éventuel cessez-le-feu ?
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Alors que chaque jour, dans l’est de l'Ukraine, les bombardements sont toujours plus intenses et destructeurs, l'avenir du pays est en discussion. Avec une question : quel rôle pour l'Europe en cas de cessez-le-feu ? Au cœur des pourparlers, l'envoi de troupes européennes pour garantir le maintien d'une trêve. Concrètement, les Ukrainiens sécuriseraient leur ligne de front, tandis que les soldats européens, eux, seraient stationnés plus en retrait, mais bien sur le sol ukrainien. Ils seraient affectés, par exemple, à la protection des centrales électriques, régulièrement visées. Ou dans les pays limitrophes, tels que la Pologne et la Roumanie, où il existe déjà une base de l'OTAN avec 700 soldats français.
Les États-Unis peuvent faire pencher la balance
Selon les experts, 50 000 à 100 000 militaires européens seraient nécessaires pour être suffisamment dissuasifs. La France et le Royaume-Uni sont les plus enclins à vouloir s'engager. L'Espagne, l’Allemagne ou encore la Pologne se montrent plus frileux. La plupart des Européens n'envisagent aucune action sans certitude que les États-Unis se tiendront à leurs côtés en cas de violation du cessez-le-feu par la Russie. "Les Américains apportent des capacités uniques en matière de renseignement, de soutien logistique aérien et de commandement par l'intermédiaire de l'Otan", souligne Camille Grand, ancien secrétaire général adjoint de l’Otan. L’engagement des Européens aura également un coût. Selon le dernier rapport de la Cour des Comptes, l'envoi d'un seul militaire français en opérations extérieures coûte en moyenne près de 100 000 euros par an.
Regardez l’intégralité de ce reportage dans la vidéo ci-dessus.
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