Guerre en Ukraine : "La trêve de Pâques était une opération marketing" de la Russie, selon Jean-Noël Barrot

Le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères affirme que, malgré les "très nombreuses violations" de la trêve constatées pendant le week-end de Pâques, "il y a une baisse d'intensité sur les drones et les missiles de longue portée".
Article rédigé par franceinfo
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Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, mardi 22 avril 2025, sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, mardi 22 avril 2025, sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"La trêve de Pâques était une opération marketing" de Moscou, a dénoncé, mardi 22 avril sur franceinfo, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, alors que la Russie a décrété un cessez-le-feu à l'occasion de Pâques. "Une opération séduction visant à éviter que le président Trump ne s'impatiente et ne s'énerve, si l'on peut dire", a-t-il ajouté. Malgré les "très nombreuses violations" qui ont été constatées, "il y a une baisse d'intensité sur les drones et les missiles de longue portée", a souligné le chef de la diplomatie française après un entretien téléphonique lundi soir avec son homologue ukrainien.

Donald Trump a dit, dimanche soir, sur son réseau social espérer un accord "cette semaine" entre la Russie et l’Ukraine. Jean-Noël Barrot, lui, ne se prononce pas, mais rappelle que des discussions entre délégations ukrainiennes, américaines et européennes vont se poursuivre à Londres mercredi, dans la continuité des échanges qui ont eu lieu jeudi 17 avril à Paris.

Pour ce qui est de la date d'un éventuel accord, "c'est à Vladimir Poutine qu'il faut poser la question", rétorque le ministre,"ça fait plus d'un mois que les Ukrainiens, sur le fondement d'une proposition franco-britannique, ont proposé un cessez-le-feu en mer, dans les airs et sur les infrastructures énergétiques". Le chef de la diplomatie française souligne le "courage" et "l'esprit de compromis" des Ukrainiens, qui ont ensuite accepté la proposition américaine d'un cessez-le-feu général de 30 jours. Jean-Noël Barrot insiste : "C'est maintenant à Vladimir Poutine d'accepter."

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