Guerre en Ukraine et trêve pascale... Le "8h30 franceinfo" de Frédéric Encel

Frédéric Encel, docteur en géopolitique, maître de conférences à Sciences-Po Paris était l’invité du "8h30 franceinfo", lundi 21 avril 2025
Article rédigé par franceinfo - édité par Didier Mesgard
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Frédéric Encel, docteur en géopolitique, maître de conférences à Sc-Po Paris était l’invité du "8h30 franceinfo", lundi 21 avril 2025 (FRANCEINFO/RADIOFRANCE)
Frédéric Encel, docteur en géopolitique, maître de conférences à Sc-Po Paris était l’invité du "8h30 franceinfo", lundi 21 avril 2025 (FRANCEINFO/RADIOFRANCE)

Frédéric Encel, docteur en géopolitique, maître de conférences à Sc-Po Paris était l’invité du "8h30 franceinfo", lundi 21 avril 2025. Guerre en Ukraine : "Il y aura à court ou moyen terme, un cessez-le-feu". Il répondait aux questions d'Agathe Lambret et d'Hadrien Bect.

La trêve pascale, "un rideau de fumée"

"Il fallait s’y attendre. C’est un rideau de fumée d’abord, et c’est une instrumentalisation du religieux au profit du politique", estime Frédéric Encel, docteur en géopolitique, alors que l’Ukraine dénonce de nombreuses violations de la trêve annoncée par la Russie, pour des considérations humanitaires pendant les fêtes de Pâques. "On a quand même quelqu’un qui a été pendant des décennies dans les services de renseignement d’un État, l'URSS, officiellement athée et athéiste. Et là, depuis une quinzaine d’années, il veut montrer autre chose à son opinion publique. Vladimir Poutine demande pratiquement systématiquement au chef de l’Église orthodoxe de bénir toute action politico-militaire qu’il entreprend" précise-t-il.

Guerre en Ukraine : "Il y aura à court ou moyen terme, un cessez-le-feu" 

Donald Trump a dit dimanche soir sur son réseau social espérer un accord "cette semaine" entre la Russie et l’Ukraine. "Je pense qu’il y aura à court ou moyen terme, un cessez-le-feu. Je ne pense pas que ce soit une question d’années, mais une question de mois, peut-être de semaines", assure Frédéric Encel. "Simplement parce que Volodymyr Zelensky, lui, n’a pas le choix sur le plan militaire, le plan politique. Il n’est pas seul parce qu’il y a l’Europe derrière, sauf que l’Europe pour l’instant sur ces deux plans, ce n’est pas grand-chose", affirme le maître de conférences à Sciences Po Paris. "Et Vladimir Poutine a beau faire le matamore, en réalité son armée a subi en trois ans des coups extrêmement durs", précise-t-il. "Il n’est absolument pas certain qu’il soit satisfait de voir son économie s’inféoder à l’économie chinoise. Et surtout, dans un régime autoritaire comme la Russie, ce qu’on craint le plus, ce sont les mamans des soldats. S’il n’y a pas une opinion publique capable de s’exprimer comme dans une démocratie, il n’est pas du tout évident qu’il n’y ait pas aujourd’hui, une insatisfaction grande, profonde au sein d’une population qui, quand même, s’est appauvrie et a vu des centaines de milliers de soldats morts ou blessés au front" explique Frédéric Encel.

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