Grève à la SNCF : "On s'achemine vers une semaine noire sur le pont du 8 mai", selon SUD Rail

Le secrétaire fédéral du syndicat SUD Rail affirme, sur franceinfo, que les négociations entre les syndicats et la direction de la SNCF n'ont "pas abouti".
Article rédigé par franceinfo
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Les TGV et TER vont-ils rester à quai la semaine du 5 au 11 mai 2025 ? (photo d'illustration). (DAMIEN MEYER / AFP)
Les TGV et TER vont-ils rester à quai la semaine du 5 au 11 mai 2025 ? (photo d'illustration). (DAMIEN MEYER / AFP)

"On s'achemine vers une semaine noire sur le pont du 8 mai", affirme mercredi 23 avril sur franceinfo Fabien Villedieu, secrétaire fédéral du syndicat SUD Rail, alors que de nouvelles négociations ont eu lieu mercredi dans l'après-midi entre les organisations syndicales et la direction de la SNCF. "Hélas, pas de miracle", dit-il, cette réunion "n'a pas abouti".

"Assez rapidement, l'entreprise nous a expliqué que la majoration de la prime de travail, les 100 euros, il n'en était pas question, et sur les modifications de commandes, ils nous proposent des réunions lundi et mardi pour se mettre d'accord sur un ordre du jour pour un audit qui aurait lieu au mois de juin et qui rendrait ses conclusions en septembre. Si on est dans le cadre d'un conflit autour du 8 mai, on n'est pas pour des premières conclusions en septembre", affirme-t-il.

"On gagne un pognon de dingue et les cheminots n'en voient jamais la couleur"

"Aujourd'hui, on est entrés dans une autre phase", avance-t-il. "On avait quand même un certain nombre d'espoirs pour trouver des solutions pour tous les contrôleurs. On a aussi des revendications qui concernent les conducteurs de trains le 7 mai, les agents du matériel et les agents commerciaux. Jusqu'à présent, on avait encore l'illusion, l'espoir de trouver des solutions, des portes de sortie, des points de négociation. Aujourd'hui, on tombe un peu de notre chaise."

Fabien Villedieu critique "la direction" qui "nous ferme toutes les portes". "La seule porte qu'elle ouvre, ce sont des réunions", regrette-t-il en parlant de "réunionite". Selon lui, "il y a un constat d'échec" à quinze jours du début du préavis de grève. Il affirme également que le ministre des Transports soutient la direction de la SNCF "dans le fait de ne rien lâcher".

Il exprime aussi un regret "qu'on n'ait pas réussi à se mettre d'accord entre organisations syndicales", avec plusieurs dates de préavis déposés sur la semaine du 5 mai. "Le 7 mai, on sera ensemble" avec la CGT, dit Fabien Villedieu. "Ces trois dernières années, la SNCF a gagné 5,3 milliards d'euros, c'est l'entreprise la plus profitable d'Europe", avance-t-il. "Là où tout le monde perd de l'argent, nous on gagne un pognon de dingue et les cheminots n'en voient jamais le début de la couleur", déplore le secrétaire fédéral du syndicat SUD Rail.

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