Espagne : les zones rurales, un eldorado pour les migrants ?
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Sigüenza (Espagne) est une commune de 4 300 habitants, dans une région rurale. Elle ne déborde pas d'activité économique et la grande ville la plus proche, Madrid, est à une centaine de kilomètres. Pourtant, des dizaines de migrants venus d'Afrique ou d'Amérique latine vivent et travaillent ici dans le bâtiment, les espaces verts ou la restauration.
Comme beaucoup d'autres, le village manque de main-d’œuvre. Les jeunes fuient la campagne, aussi les patrons ne peuvent pas se passer de ces renforts venus d'autres pays. "Au total, sur les neuf salariés de l'entreprise, il y a six étrangers", confie Fernando Canfran, le directeur d'un restaurant.
Accélérer l'intégration
Abramani Awale, ghanéen, a traversé la Méditerranée en bateau pour demander l'asile en Espagne. Il y a reconstruit sa vie beaucoup plus facilement qu'il ne l'aurait imaginé. "On m'a aidé à obtenir mes papiers, à trouver du travail. Et ça fait dix ans que je suis salarié ici", dit-il.
En Espagne comme en France, les demandeurs d'asile peuvent travailler six mois après le dépôt de leur dossier. Ici, tout est fait pour accéder l'intégration. L'économie, en croissance, a besoin de bras. Au cœur de la commune, une centaine de migrants vivent dans un foyer géré par une ONG, qui s'occupe notamment de démarcher les entreprises.
En Espagne, une personne sur trois en âge de travailler est désormais née à l'étranger. Les habitants de Sigüenza rencontrés par France Télévisions s'en réjouissent.
Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus
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