Entre la Russie et l'Ukraine, la trêve pascale n'a pas eu lieu
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Quand il y a une trêve, personne ne s'en aperçoit : voilà comment on pourrait résumer ces dernières 48 heures en Ukraine. "L'armée russe a violé le cessez-le-feu près de 3 000 fois", accuse le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Le ministère russe de la Défense, répond avoir décompté de son côté plus de 1 000 attaques de la part des forces ukrainiennes.
Comme un air de déjà-vu : il y a un mois, le 18 mars précisément, un accord de trêve était annoncé portant sur les infrastructures énergétiques. L'accord de 30 jours s'est achevé la semaine dernière dans l'indifférence générale, puisque ce cessez-le-feu partiel n'a pas non plus été respecté.
Voilà qui complique encore l'espoir des États-Unis de parvenir à une paix rapide. Donald Trump déchante. Bien loin de son optimisme surjoué pendant la campagne, souvenez-vous de de sa fanfaronnade : "Moi président, cette guerre finira en 24 heures". Cela fait maintenant trois mois qu'il est à la Maison Blanche, deux mois qu'il a ordonné des négociations indirectes entre Russes et Ukrainiens en Arabie saoudite, avec Washington en médiateur et pour l'instant, rien, pas de résultats, mis à part ces promesses de trêves qui ne sont pas suivies d'effet.
Donald Trump prêt à "passer son tour"
En colère et lassé, Donald Trump est prêt à laisser tomber : le président américain menace de "passer son tour", si les blocages persistent. Dimanche 20 avril au soir, il a tout de même dit espérer un accord cette semaine. Sans doute a-t-il en tête la date-butoir du 30 avril, en milieu de semaine prochaine : cela fera alors 100 jours qu'il est au pouvoir, sans avancée majeure. En politique, parfois on entend parler de "choc de simplification". Donald Trump, lui, fait face à un "choc de complexité". Le dossier est moins simple qu'il ne l'avait imaginé. Il ne suffit pas de menacer la Russie de sanctions supplémentaires ; il ne suffit de tordre le bras à l'Ukraine et de mettre la main sur ses minerais, pour obtenir la paix.
Washington se tourne donc vers les Européens, qu'elle a soigneusement ignorés jusque-là. Car l'Amérique a "d'autres priorités", justifie le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio. Pourtant, la semaine dernière, le négociateur américain Steve witkoff estimait que les discussions étaient "sur le point" d'aboutir. En termes de déclarations contradictoires, manifestement aucune trêve n'est observée.
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