En Turquie, trois journalistes emprisonnés sont libérés, dont le photographe de l'AFP Yasin Akgül

Les reporters étaient accusés par les autorités turques d'avoir participé à une manifestation interdite. La Turquie est confrontée à une vague de rassemblements en raison de l'arrestation, le 19 mars, du maire d'opposition d'Istanbul, Ekrem Imamoglu.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une photo non datée du photographe turc de l'Agence France-Presse Yasin Akgül, au musée d'Art moderne d'Istanbul (Turquie). (AFP)
Une photo non datée du photographe turc de l'Agence France-Presse Yasin Akgül, au musée d'Art moderne d'Istanbul (Turquie). (AFP)

Le photographe de l'Agence France-Presse Yasin Akgül, arrêté lundi par les autorités, qui l'accusaient d'avoir participé à une manifestation interdite qu'il couvrait à Istanbul, a été remis en liberté jeudi 27 mars, a annoncé son avocat à l'AFP. Une décision de remise en liberté a également été prise pour au moins deux des six autres journalistes arrêtés au même motif lundi à Istanbul et incarcérés, selon l'association turque de défense des droits humains MLSA.

Parmi ces deux journalistes figure le photographe Bülent Kiliç, ancien salarié de l'AFP dont le travail a été récompensé par de nombreux prix internationaux. Leur libération sera effective dans la journée, selon leurs avocats. Les journalistes avaient été interpellés lundi à l'aube à leur domicile. Les autorités turques sont confrontées à une vague de manifestations déclenchée par l'arrestation le 19 mars du maire d'opposition d'Istanbul, Ekrem Imamoglu.

"Réparation d'une injustice monumentale"

Leur arrestation avait suscité de nombreuses condamnations internationales. "La libération de Yasin Akgül est bienvenue et constitue la réparation d'une injustice monumentale. En tant que RSF, nous demandons la libération de tous les autres journalistes qui ont été privés de leur liberté par un traitement totalement injuste", a déclaré à l'AFP Erol Önderoglu, représentant de Reporters sans frontières (RSF) en Turquie.

Les autorités turques, qui ont interdit les rassemblements dans plusieurs grandes villes du pays, ont annoncé avoir arrêté plus de 1 400 manifestants depuis le début de la vague de contestation, d'une ampleur inédite depuis les grandes manifestations du mouvement de Gezi, parties de la place Taksim d'Istanbul en 2013.

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