En Turquie, de nouvelles manifestations réunissent plusieurs milliers d'étudiants à Istanbul et Ankara
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Plusieurs milliers d'étudiants ont manifesté mardi 8 avril, à Istanbul et à Ankara, ravivant le mouvement de contestation déclenché par l'arrestation le 19 mars du maire d'opposition d'Istanbul, Ekrem Imamoglu. Les autorités, confrontées à une fronde d'une ampleur inédite depuis 2013, avaient vu les manifestations faiblir depuis dix jours à la faveur de l'Aïd el-Fitr, marquant la fin du mois de ramadan, et la fermeture des universités.
Sur la rive asiatique d'Istanbul, des milliers d'étudiants se sont réunis en fin de journée, selon des images de médias turcs montrant un important déploiement policier. A Ankara, des centaines d'étudiants de plusieurs universités ont également défilé mardi, selon la presse turque et des images partagées sur les réseaux sociaux et vérifiées par l'AFP. Quelque 300 étudiants sont actuellement détenus pour avoir participé à des rassemblements illégaux durant les deux premières semaines du mouvement, selon l'opposition turque.
Le 29 mars, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), principale force de l'opposition, avait rassemblé plusieurs centaines de milliers de personnes à Istanbul, après avoir réuni des dizaines de milliers de manifestants chaque soir devant la mairie de la ville durant la première semaine du mouvement.
Recep Tayyip Erdogan est le président d'une "junte"
Le CHP, auquel appartient le maire d'Istanbul emprisonné, a multiplié depuis les appels au boycott de groupes et d'enseignes proches du pouvoir turc pour tenter de peser sur le gouvernement. Le chef du parti, Özgür Özel, souhaite désormais organiser des rassemblements dans des villes différentes du pays et appelle également à des rassemblements le mercredi soir à Istanbul.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a par ailleurs annoncé porter plainte pour "insulte" contre lui. Lors du congrès exceptionnel du CHP dimanche, Özgür Özel a affirmé que "la Turquie est gouvernée par une junte qui a peur des élections, peur de ses adversaires et peur de la nation". Recep Tayyip Erdogan est "le président d'une junte qui cible ceux qui ont le soutien du peuple et ceux qui pourraient devenir ses rivaux", a-t-il ajouté, en dénonçant l'incarcération d'Ekrem Imamoglu. Le délit d'"insulte au président" est fréquemment utilisé en Turquie, parfois contre de simples internautes.
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