Droits de douane : "Il y a des suppressions de CDD, des missions d'intérim qui s'arrêtent" en France, alerte Marylise Léon
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Les syndicats étaient réunis à Bercy vendredi 18 avril, pour évoquer les conséquences potentielles de la hausse des droits de douane et la menace qu'elle fait peser sur l'emploi en France. Toutes les organisations sont sur la même ligne, demandant un suivi particulier et régulier sur ce sujet.
Les premiers effets sont déjà visibles selon la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon. "Il y a des suppressions de CDD, des missions d'intérim qui s'arrêtent. Mais toutes les entreprises françaises n'exportent pas aux Etats-Unis. Il va y avoir des effets d'aubaine des entreprises qui vont restructurer, qui vont lancer des plans de licenciements."
Dans le viseur de certains syndicats, le groupe LVMH qui se dit prêt à renforcer sa production aux Etats-Unis en cas de droits de douane élevés. La leader de la CGT, Sophie Binet, dénonce un manque de patriotisme. "Ça montre à quel point un certain nombre de multinationales considèrent qu'elles n'ont plus de nationalité. Elles n'ont plus aucune responsabilité d'un point de vue social et environnemental", dénonce-t-elle. La CGT réclame donc que l'Etat conditionne ses aides aux entreprises à des objectifs de relocalisation ou d'emploi.
Les syndicats affirment avoir obtenu pour l'heure la mise en place d'une cellule de crise, selon Nicolas Blanc, de la CFE-CGC, avec des réunions hebdomadaires. "Il faut qu'on arrive à avoir une réponse qui soit vraiment ciblée avec les représentants du personnel, et pourquoi pas les organisations patronales. Des cycles éventuellement toutes les semaines, tous les mois. Il ne faut pas que ce soit un 'one shot' quand on se voit une fois, mais que finalement on n'a pas de vision." En revanche, pour l'instant, aucune mesure concrète n'a été décidée.
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