Discussions franco-américaine sur l'Ukraine, Meloni à Washington... Le "8h30 franceinfo" de Benjamin Haddad

Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l’Europe était l’invité du "8h30 franceinfo", vendredi 18 avril 2025. Discussions franco-américaine sur l'Ukraine, Meloni à Washington... Il répondait aux questions de Bérengère Bonte et de William Gay Costa.

Discussions sur l'Ukraine : "La France est au cœur du jeu diplomatique"

Des premières discussions sur l'Ukraine impliquant Américains, Européens et Ukrainiens, se sont déroulées jeudi à Paris, avant une prochaine réunion à Londres. L'un des premiers objectifs de cette rencontre, rappelle Benjamin Haddad, était "de mettre les Ukrainiens dans la meilleure situation possible pour une négociation alors que les Russes continuent de frapper quotidiennement sur le terrain". L'idée de cette réunion était aussi, selon le ministre délégué chargé de l'Europe "de définir ensemble les garanties de sécurité pour faire en sorte que la paix qu'il y aura demain ne sera pas juste une trêve, une parenthèse que les Russes peuvent utiliser pour réarmer, pour réattaquer mais une paix durable". Et d'après Benjamin Haddad, ils y sont plutôt parvenus.

 "En diplomatie, quand on n'est pas à la table, c'est qu'on est au menu". "Les Américains voient bien le rôle que les Européens jouent aujourd'hui. Non seulement on est en initiative diplomatique, mais on joue un rôle aujourd'hui dans le soutien à l'Ukraine et demain, dans la sécurité à long terme du continent, et c'est en cela que les Européens ont un rôle incontournable" ajoute Benjamin Haddad.

Droits de douane américains : "Giorgia Meloni fait passer le même message que nous aux États-Unis"

Pour Benjamin Haddad, les droits de douane américains sont complètement injustifiés : "Ils nous expliquent qu'il y a 39% de droits de douane de l'Europe vis-à-vis des Européens parce que les Américains ont un déficit commercial mais ce n'est pas comme ça qu'on calcule", explique le ministre délégué chargé de l’Europe. "Depuis longtemps, les Américains s'appuient sur une approche très mercantiliste", poursuit-il. "Le plus important c'est qu'on voit bien que l'Europe est unie [...] Giorgia Meloni fait passer le même message que nous aux États-Unis", assure le ministre.