Des hommes armés tuent 56 personnes dans le centre du Nigeria

Des assaillants ont tiré sur des agriculteurs dans la nuit de jeudi à vendredi, dans un nouvel épisode de violences entre éleveurs nomades et agriculteurs sédentaires au Nigeria.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1min
Des policiers patrouillent à Ikeja, dans l'Etat de Lagos, au Nigeria, le 1er août 2024. (BENSON IBEABUCHI / AFP)
Des policiers patrouillent à Ikeja, dans l'Etat de Lagos, au Nigeria, le 1er août 2024. (BENSON IBEABUCHI / AFP)

Des hommes armés ont tué au moins 56 personnes dans la nuit du jeudi 17 au vendredi 18 avril dans l'Etat de Benue, dans le centre du Nigeria, a déclaré samedi un responsable du bureau du gouverneur, révisant un précédent bilan de 17 morts.

"Le bilan des attaques est passé à 56 morts, selon un dernier décompte", a déclaré à l'AFP, après une visite du gouverneur sur place, un de ses conseillers média, selon lequel "le bilan pourrait augmenter au fur et à mesure que les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent".

"Un grand nombre de miliciens présumés ont envahi" une zone de l'Etat de Benue, avait expliqué la veille un porte-parole de la police. Alors que les assaillants "étaient repoussés [vendredi] aux premières heures, ils ont tiré sporadiquement sur des agriculteurs qui ne se doutaient de rien". Le gouverneur avait précédemment attribué les attaques, dans les zones gouvernementales locales d'Ukum et de Logo, dans l'est de l'Etat, à des "bergers présumés".

Les affrontements entre éleveurs nomades et agriculteurs sédentaires au sujet de l'utilisation des terres sont fréquents et souvent violents dans le centre du Nigeria. De nombreux éleveurs appartenant à l'ethnie musulmane des Foulanis et de nombreux agriculteurs étant chrétiens, ces tensions peuvent prendre une dimension religieuse ou ethnique.

L'accaparement des terres, les tensions politiques et économiques entre les sédentaires et ceux qui sont considérés comme des étrangers, ainsi que l'afflux de prédicateurs musulmans et chrétiens extrémistes qui soufflent sur les braises, ont accentué les divisions dans la région du Plateau au cours des dernières décennies.

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