Guerre en Ukraine : cette courte trêve est un signe de "bonne volonté" aux Américains de la part de Vladimir Poutine, estime un spécialiste
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"Cette année, pour une fois et ce n'est pas courant, la fête de Pâques orthodoxe correspond à celle de Pâques catholique. Donc d'un côté comme de l'autre du front, demain c'est le jour de Pâques, jour de la Résurrection du Seigneur", explique samedi 19 avril sur franceinfo le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU à New York, après l'annonce, samedi 19 avril, par Vladimir Poutine d'une courte trêve dans la guerre en Ukraine jusqu'à dimanche soir à l'occasion de Pâques.
Pour Dominique Trinquand, Vladimir Poutine a voulu deux choses : "Marquer devant la population russe, puisque c'est une déclaration qu'il fait pour elle, combien il était conforme à son idéologie pour une Russie traditionnelle organisée autour de l'orthodoxie." D'autre part, le président russe a voulu "marquer un signe qu'il croit être un signe de bonne volonté" vis-à-vis des Américains qui ont montré "leur impatience de n'avoir aucun résultat du côté de la Russie après la réunion de Paris".
"L'Ukraine avait demandé un cessez-le-feu de 30 jours depuis longtemps"
Cette trêve qui commence à 17 heures et qui se terminera dans la nuit de dimanche à lundi, "en termes militaires ça ne sert strictement à rien", explique Dominique Trinquant. "C'est un geste qui permet aux combattants de ne pas entendre les canons pendant 24 heures" mais "après ce cessez-le-feu les combats reprendront". Selon le général, "c'est terrible pour le moral des gens". Dominique Trinquand rappelle que "l'Ukraine avait demandé un cessez-le-feu de 30 jours depuis longtemps" et qu'il "n'a pas été accepté par la Russie, donc pendant 24 heures c'est vraiment se moquer du monde".
Questionné sur l'annonce de la Russie d'avoir repris plus de 99% des territoires qui étaient occupés par l'armée ukrainienne dans la région frontalière de Koursk, Dominique Trinquand rappelle que la région "a été occupée au mois d'août par les Ukrainiens" et qu'au départ, le président Poutine "avait demandé à ce que ce soit libéré en octobre puis en décembre, nous sommes fin avril et ils n'ont pas encore complètement occupé cette région".
Pour le général, cela "montre les limites de l'armée russe dans ce combat". "Il faut avoir à l'esprit qu'aujourd'hui, la Russie occupe moins de territoire en Ukraine qu'elle en occupait en septembre 2022", poursuit-il. "Quand on dit que la Russie gagne, elle a d'abord beaucoup reculé. Pour l'instant, elle avance mais difficilement et elle reprend peu de terrain. L'opération de Koursk a concentré toutes ses meilleures unités et elle a eu le renfort des Nord-Coréens, rappelons-le", conclut-il.
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