L'économie de guerre rend "dérisoires" les débats sur les retraites : le porte-parole du RN dénonce "l'amalgame" du président le Conseil d’orientation des retraites (COR)
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"Cet amalgame n'est pas tout à fait à l'honneur de ceux qui l'utilisent", réagit Laurent Jacobelli, porte-parole du Rassemblement national après le pavé dans la mare lancé par Gilbert Cette, président de Conseil d’orientation des retraites (COR), mercredi 5 mars sur le site Telos. L'économiste, considéré comme proche d'Emmanuel Macron, estime que "l’entrée progressive, plus ou moins explicite, dans une économie de guerre rendra secondaires sinon dérisoires les débats actuels sur l’âge légal de départ à retraite à 64 ans".
Cette déclaration intervient au moment où les organisations syndicales et patronales se sont réunies, jeudi 6 mars, pour aborder la question sensible de l'âge légal de départ à la retraite. Ce conclave "retraite" se tient actuellement tous les jeudis avec les partenaires sociaux, selon la volonté de François Bayrou, en vue de revoir éventuellement la réforme 2023. Or la question des retraites "est à bien distinguer du budget de la défense", affirme Laurent Jacobelli.
Emmanuel Macron et sa "politique de l'alibi"
"Ceux qui ont commencé à travailler à 17 ans, qui ont le dos cassé, qui sont fatigués, qui sont malades et qui vont vivre une retraite courte et douloureuse, apprécieront le côté dérisoire de la remarque", tance le porte-parole du RN. Ce dernier vise particulièrement le président de la République, dénonçant une "bonne vieille technique d'Emmanuel Macron", qui consiste à créer "un point de fixation et, à partir de ce point de fixation, on dit maintenant ‘la situation est tellement grave qu'il faut [l]'autoriser à tout faire’".
Laurent Jacobelli dénonce une méthode déjà utilisée pendant la crise du Covid. "On a le président de la République qui, toutes les semaines, va arriver devant nos écrans de télévision" pour "nous expliquer que la situation est tellement grave qu'on ne peut plus du tout s'occuper de politique intérieure. Il va falloir laisser filer les déficits, il va falloir ponctionner les Français, il va falloir leur demander de travailler plus. Arrêtons avec cette politique de l'alibi", conclut-il.
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