Droits de douane : "Bernard Arnault est dans une posture de négociation pour rappeler à Bruxelles que le luxe compte", estime Thomas Grjebine, économiste au CPEII

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Article rédigé par franceinfo
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Le PDG de LVMH a évoqué la possibilité d'"augmenter ses productions" sur le sol américain si les négociations entre l'Europe et les États-Unis en matière de droits de douane échouaient. Une "forme de coup de pression", selon Thomas Grjebine, économiste au Centre de recherche et d'expertise de l'économie mondiale (CPEII).

Les droits de douane supplémentaires que brandit Donald Trump depuis plusieurs semaines font réagir le monde des affaires. Et notamment Bernard Arnault, le patron de LVMH, qui dit envisager d'"augmenter [ses] productions" aux États-Unis, si les négociations commerciales entre la Commission européenne et le président américain venaient à échouer. Une déclaration faite jeudi lors de l'assemblée générale du groupe, que commente Thomas Grjebine, économiste au Centre de recherche et d'expertise de l'économie mondiale (CPEII), sur franceinfo ce vendredi 18 avril.

"Bernard Arnault pousse plutôt pour la position allemande et italienne"

"Il est en tout cas dans une posture de négociation, puisqu'il pousse l'Union européenne à agir dans un certain sens", estime Thomas Grjebine. "On voit que Bernard Arnault pousse plutôt pour la position allemande et italienne, c'est-à-dire faire le dos rond, des concessions à Donald Trump", développe-t-il. "Il a par ailleurs en tête que la Commission européenne négocierait surtout, selon lui, sur l'automobile et moins sur le luxe", note encore l'économiste, qui évoque "une forme de coup de pression pour rappeler aux autorités européennes que le luxe compte beaucoup aussi".

Retrouvez l'intégralité de l'interview dans la vidéo ci-dessus

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