Coupes budgétaires : "Toucher à la culture va renfermer les gens dans leurs petites communautés", s'inquiète le président de la Réunion des musées nationaux
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"Toucher à la culture, ça va renfermer les gens dans leurs petites communautés", s'inquiète, vendredi 18 avril, sur France Inter Didier Fusillier, président de la Réunion des musées nationaux et du Grand Palais à Paris, à l'occasion des Etats généraux de la culture qui se tiennent à Avignon (Vaucluse) et alors que le milieu de la culture est confronté à des coupes budgétaires dans de nombreuses collectivités locales. "C'est un combat. C'est dommage qu'on doive parler de combat pour la culture", dit-il.
"La culture, c'est le plaisir de vivre, d'être ensemble, de se rassembler, de découvrir ce qu'on ne connaît pas. C'est ça le propre de la culture. Et toucher à ça, ça va renfermer les gens dans leurs petites communautés", déclare Didier Fusillier sur France Inter.
Le secteur culturel prend notamment l'exemple de la région Pays de la Loire qui a choisi de couper 82 millions d'euros dans ses dépenses de fonctionnement 2025, en particulier dans la culture, ou encore le département de l'Hérault qui a annoncé la "suppression complète de la part non obligatoire consacrée à la culture" dans son budget 2025. "Là, on sent quand même une dérive, dans certaines régions, qui est problématique", selon lui.
"Je rappelle quand même que le budget de la culture en France, c'est 1% du budget de l'Etat, ce n’est quand même pas ça qui va ruiner le pays", ajoute le président de la Réunion des musées nationaux, assurant qu'à la fin, "c'est aussi le public qui va payer". "S'il n'y a plus de subventions, "on va se retrouver avec des places de théâtre à cinquante ou soixante euros", ou bien "on va se retrouver avec des parents qui vont y aller sans les enfants, car c'est trop cher".
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