Crise entre l'Algérie et la France : Bruno Retailleau n'exclut pas qu'il faille "monter en puissance" dans la réponse

Les relations entre les deux pays ont connu cette semaine une brusque poussée de fièvre, dont Alger attribue la responsabilité au ministre de l'Intérieur français.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, devant l'Elysée, à Paris, le 16 avril 2025. (DANIEL PIER / NURPHOTO / AFP)
Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, devant l'Elysée, à Paris, le 16 avril 2025. (DANIEL PIER / NURPHOTO / AFP)

"Il faudra monter en puissance" et utiliser d'autres "instruments" si Alger refuse toujours de reprendre ses ressortissants expulsés de France, a estimé jeudi 17 avril le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, qui se dit "la grande cible" du régime algérien. Interrogé sur le fait que l'Algérie ne reprend pas ses ressortissants visés par des OQTF (obligation de quitter le territoire français), le ministre de l'Intérieur français a estimé qu'"il faudra[it] monter en puissance". "On a de nombreux instruments, que sont les visas, les accords", a-t-il poursuivi sur RTL.

Déjà tendues, les relations entre l'Algérie et la France ont connu une brusque poussée de fièvre, dont Alger attribue avec insistance l'"entière" responsabilité au ministre de l'Intérieur français. Le ministère des Affaires étrangères algérien a fustigé par communiqué l'attitude "affligeante" du ministre, l'accusant de "barbouzeries à des fins purement personnelles"

Avec Alger, le ministre français reste convaincu "qu'il faut un rapport de force". "Dans le monde dans lequel on vit, le nouveau langage (...) ce n'est pas le langage des Bisounours, c'est le langage du rapport de force", a-t-il insisté. "La France est une grande nation. Il n'y a pas seulement un problème diplomatique, il y a aussi une question de fierté du peuple français, qui ne veut plus que l'Algérie puisse nous humilier", a-t-il poursuivi.

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