Contestation en Turquie : l'interdiction des rassemblements à Ankara prolongée jusqu'au 1er avril, sept journalistes incarcérés
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2025/03/25/000-37lt6zp-67e29ac3be98a908088156.jpg)
L'interdiction de se rassembler en vigueur à Ankara, la capitale de la Turquie, a été prolongée jusqu'au 1er avril inclus, a annoncé le gouvernorat local mardi 25 mars. Cette décision survient alors que des manifestations massives ont lieu chaque jour dans le pays depuis l'arrestation du maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, figure majeure de l'opposition. Les autorités turques, confrontées à un mouvement de contestation inédit depuis plus d'une décennie, avaient décrété des interdictions similaires à Istanbul et Izmir, la troisième ville du pays.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont néanmoins de nouveau retrouvées lundi soir devant la mairie d'Istanbul. "Notre police a arrêté 43 provocateurs et les efforts pour capturer d'autres suspects se poursuivent", a déclaré mardi matin le ministre de l'Intérieur, Ali Yerlikaya, dans un post sur X. Au total, plus de 1 400 personnes identifiées lors des rassemblements quotidiens ont été interpellées en six jours, selon le ministre de l'Intérieur turc.
Un journaliste de l'AFP incarcéré
Un tribunal d'Istanbul a ordonné mardi le placement en détention provisoire de sept journalistes turcs, dont un photographe de l'AFP, accusés par les autorités de participation à des rassemblements illégaux, a annoncé une ONG de défense des droits humains et un syndicat de journalistes. Les reporters, qui couvraient les manifestations massives, avaient été arrêtés lundi à l'aube à leur domicile. Dix journalistes au total avaient été arrêtés à Istanbul et Izmir, accusés d'avoir "violé la loi sur les réunions et les manifestations", selon MLSA, une association de défense des droits humains qui suit leur dossier.
Ekrem Imamoglu, accusé de "corruption", a été démis de ses fonctions et incarcéré dimanche à la prison de Marmara, a annoncé son parti. L'édile, officiellement désigné candidat de son parti CHP pour la prochaine présidentielle (prévue en 2028) ce même jour, a dénoncé "un processus judiciaire loin d'être équitable" et "une exécution sans procès".
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.