En Charente, l’inquiétude monte chez les producteurs de cognac. La filière emploie 72 500 personnes en France et elle se trouve fragilisée par les tensions sur le commerce mondial. La crise des droits de douane américains s’ajoute à des sanctions chinoises. Or, 98% de la production de cognac est destinée à l’exportation. La première des trois grandes maisons de cognac a décidé de placer des centaines de salariés au chômage partiel.
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Dans une usine de cognac en Charente, les lignes de production sont complètement à l’arrêt depuis lundi 14 avril. Tout est fermé, du jamais vu pour David Charrier, magasinier chez Remy Martin Cognac. "Il n’y a rien, c’est à l’arrêt total", souffle-t-il. La maison de cognac Remy Martin a stoppé l’embouteillage, une mesure inédite. 265 salariés sur les 390 ont été placés au chômage partiel, une semaine par mois jusqu’en juin.
"Un coup dur"
La mesure a été prise suite à la menace de hausse tarifaire aux États-Unis, qui s’ajoute aux sanctions commerciales imposées par la Chine. "Nous, on est taxé à 39% et du coup plus de vente, plus de chiffre, plus rien. C’est un coup dur, ça paraît injuste", regrette David Charrier. Les salariés vont perdre en moyenne 140 euros par mois. À Cognac, l’inquiétude est partout, y compris dans les restaurants. La filière cognac affirme déjà perdre 50 millions d'euros par mois depuis les sanctions chinoises.
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