Bernard Arnault affirme que LVMH devra "augmenter" sa production aux Etats-Unis en cas de "droits de douane élevés"
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Debout, derrière son pupitre, Bernard Arnault met en garde. "Si on se retrouve avec des droits de douane élevés (...) on sera amenés à augmenter nos productions américaines, forcément, pour éviter les droits de douane", a déclaré le patron de LVMH, lors de l'assemblée générale du groupe de luxe, jeudi 17 avril, à Paris.
"Jusque fin février, tout s'est passé très bien. Puis on est arrivés en face d'une situation géopolitique et économique mondiale qui a été bouleversée par les droits de douane potentiels, par l'aggravation des crises internationales", a-t-il résumé.
Le milliardaire exhorte donc les dirigeants européens à "négocier intelligemment" avec Donald Trump, sous peine de voir la même "conséquence dans beaucoup d'entreprises". "J'ai déjà entendu plusieurs sociétés qui envisagent d'augmenter leurs capacités aux Etats-Unis", prévient Bernard Arnault. Mais, prévient le grand patron, "il ne faudra pas dire que c'est la faute des entreprises" : "si ça devait arriver", "ce serait la faute de Bruxelles".
"Ces négociations sont vitales pour beaucoup d'entreprises en France et malheureusement, j'ai l'impression que nos amis britanniques sont plus concrets dans l'avancée des négociations."
Bernard Arnault, patron de LVMHlors de l'assemblée générale du groupe de luxe
Lors de la prise de parole devant les actionnaires de son groupe, Bernard Arnault n'a d'ailleurs pas mâché ses mots à l'égard de l'Union européenne. Selon lui, l'UE "n'est pas dirigée par un pouvoir politique", "mais par un pouvoir bureaucratique qui passe son temps à éditer des réglementations".
Bernard Arnault, dont le groupe réalise 25% de ses ventes aux Etats-Unis, se dit même favorable à une zone de libre-échange entre les Etats-Unis et l'Europe.
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