Aux Etats-Unis, Donald Trump menace de priver l'université Harvard de ses avantages fiscaux

Le président américain demande également au prestigieux établissement de "s'excuser" pour "l'antisémitisme" sur son campus.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le campus de l'université de Harvard à Cambridge, dans le Massachusetts (Etats-Unis), le 15 avril 2025. (JOSEPH PREZIOSO / AFP)
Le campus de l'université de Harvard à Cambridge, dans le Massachusetts (Etats-Unis), le 15 avril 2025. (JOSEPH PREZIOSO / AFP)

Le ton continue de monter entre Donald Trump et Harvard. Le président américain a menacé mardi 15 avril de retirer à la célèbre université du Massachusetts ses importants avantages fiscaux. "Peut-être que Harvard devrait perdre son exemption fiscale et être imposée comme une entité politique, si elle continue de défendre sa 'folie' politique, idéologique, inspirée par/soutenant le terrorisme", a lancé mardi le républicain sur son réseau Truth Social. Le milliardaire souhaite par ailleurs que l'établissement "s'excuse pour l'antisémitisme flagrant qui s'est produit sur son campus", a affirmé la Maison Blanche

Cette nouvelle attaque contre le monde universitaire et de la recherche intervient dans la foulée de la décision de son gouvernement de retirer 2,2 milliards de dollars de subventions fédérales pluriannuelles au prestigieux établissement. L'université privée installée près de Boston, dotée d'un immense patrimoine de plus de 50 milliards de dollars, bénéficie d'une exemption vis-à-vis de l'administration fiscale fédérale ainsi que de l'Etat du Massachusetts.

La direction de l'université rejette les demandes de Donald Trump

Lundi, la présidence de Harvard s'est publiquement opposée aux demandes de l'administration Trump de mettre en place une série de mesures – dont un "audit" des opinions des étudiants et du corps enseignant. "Aucun gouvernement (...) ne doit dicter aux universités privées ce qu'elles doivent enseigner", a affirmé la direction.

L'université a été le théâtre d'une mobilisation étudiante contre la guerre menée par Israël à Gaza, un mouvement régulièrement dénoncé comme antisémite par des conservateurs américains. Après une audition tendue au Congrès, ainsi que des accusations de plagiat, la présidente de Harvard, Claudine Gay, a démissionné début janvier.

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