Aux côtés de Donald Trump, le président du Salvador dit ne pas avoir le "pouvoir" de renvoyer un migrant expulsé des Etats-Unis

Kilmar Abrego Garcia, un immigré salvadorien, est au cœur d'un imbroglio judiciaire : la justice américaine exige qu'il soit ramené aux Etats-Unis, alors que l'administration explique qu'elle n'a plus aucun pouvoir sur son sort puisqu'il se trouve sur le sol salvadorien.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les présidents salvadorien et américain, Nayib Bukele et Donald Trump, à la Maison Blanche, aux Etats-Unis, le 14 avril 2025. (BRENDAN SMIALOWSKI / AFP)
Les présidents salvadorien et américain, Nayib Bukele et Donald Trump, à la Maison Blanche, aux Etats-Unis, le 14 avril 2025. (BRENDAN SMIALOWSKI / AFP)

Le président du Salvador, Nayib Bukele, a affirmé lundi 14 avril ne pas avoir le "pouvoir" de renvoyer aux Etats-Unis un migrant salvadorien expulsé par l'administration américaine, laquelle a reconnu avoir commis une erreur administrative. "Comment puis-je le renvoyer aux Etats-Unis ? Je le fais venir clandestinement aux Etats-Unis ? Bien entendu, je ne vais pas faire ça. La question est absurde. (...) Je n'ai pas le pouvoir de le renvoyer vers les Etats-Unis", a déclaré Nayib Bukele lors d'une rencontre à la Maison Blanche avec le président américain, Donald Trump.

Le président salvadorien de 43 ans a accepté que plus de 250 personnes expulsées des Etats-Unis soient incarcérées au Salvador, dans le gigantesque Centre de confinement du terrorisme (Cecot), prison qu'il a fait construire dans le cadre de sa guerre contre les gangs.

Donald Trump "tout à fait d'accord" avec l'idée d'expulser des Américains

Parmi les personnes expulsées en mars figure Kilmar Abrego Garcia, un immigré salvadorien pour lequel l'administration a reconnu une "erreur administrative", car il était en principe inexpulsable depuis 2019. L'homme est au cœur d'un imbroglio judiciaire : la justice américaine exige qu'il soit ramené aux Etats-Unis, alors que l'administration explique qu'elle n'a plus aucun pouvoir sur son sort, puisqu'il se trouve sur le sol salvadorien.

Le président américain a pour sa part réaffirmé qu'il envisageait même de renvoyer au Salvador des citoyens américains qui commettent des crimes violents, en se disant "tout à fait d'accord" en réponse à une question sur cette hypothèse. "Si ce sont des criminels, oui", a-t-il précisé. Il a ensuite demandé à sa ministre de la Justice, Pam Bondi, d'examiner la question.

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