Au Royaume-Uni, des familles attendent toujours une loi, 36 ans après le mouvement de foule meurtrier de Hillsborough
Pour sauvegarder cet article, connectez-vous ou créez un compte monfranceinfo
Sans paiement. Sans abonnement.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2025/04/11/hills-67f954d23eef7862148048.jpg)
Le 15 avril 1989, en marge d’un match de football entre Liverpool et Nottingham, un mouvement de foule tue 97 personnes, en raison d’une mauvaise gestion de la foule par les autorités. Mais dans les jours qui suivent Hillsborough, la police locale accuse les supporters de Liverpool – qui auraient été saouls et ingérables. Une première enquête conclut au caractère accidentel des 97 morts et près de 800 blessés. Il faut attendre 2016 pour que l'Etat reconnaisse sa culpabilité, la négligence de la police et des services de secours et son obstruction à la justice.
En 2022, alors qu'il est encore chef de l’opposition, Keir Starmer promet une loi pour obliger les autorités, les pouvoirs publics, à faire passer l’intérêt des victimes avant leur propre réputation. Un devoir de transparence, sous peine de poursuites judiciaires – c’était la recommandation de l’enquête publique. Keir Starmer renouvelle cette promesse en septembre dernier, après son arrivée à Downing Street, et il s’engage à ce que la loi soit votée avant le prochain anniversaire du drame.
Les familles des victimes attendent une loi "solide"
C'est dans deux jours et le texte n’a pas encore été examiné au Parlement. À noter que cette "loi Hillsborough" est une demande des familles des victimes du mouvement de foule, mais qu’elle est soutenue par les proches de victimes des autres scandales d’Etat : l'incendie de la tour Grenfell à Londres, l’attentat de Manchester, résultat de la négligence des autorités ou de leur mauvaise gestion.
Ces proches des victimes sont déçus, mais estiment qu'il vaut mieux une loi tardive, mais solide, que pas de loi du tout, ou qu’une loi de pacotille. Seulement voilà : cette dernière option n’est pas tout à fait exclue. Rien n'a encore été publié mais le gouvernement laisse entendre qu’il pourrait retirer la menace de poursuites judiciaires. Et faire de la loi une simple charte, facultative, sans financement spécifique. Le gouvernement a renouvelé son engagement cette semaine. Mais aucune date n’est annoncée pour l’examen de la "loi Hillsborough".
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.