"Une angoisse permanente" : en Angleterre, les images saisissantes de la côte grignotée par l'érosion

Sur la côte est de l'Angleterre, la terre recule à grande vitesse. France Télévisions l'a constaté en se rendant à plusieurs années d'intervalle sur un même rivage, à Happisburgh, dans le comté de Norfolk. Fin janvier 2025, Nicola Bayless a été forcée de la quitter la maison qu'elle habitait depuis 20 ans en vitesse, le bord de la falaise se rapprochant trop dangereusement. "C'était devenu une angoisse permanente", dit-elle. 

L'érosion n'est pas récente dans la région. Mais il y a quatre ans, lorsque France Télévisions a rencontré pour la première fois Nicola, celle-ci pensait avoir bien davantage de temps devant elle : "25 ans" selon la dernière étude officielle de l'époque. 

Les assurances ne couvrent pas ce risque

"D'un seul coup, ça s'emballe et là, tu te dis : punaise, tout est parti si vite", constate-t-elle aujourd'hui. Sa voisine octogénaire, qui partage le même immeuble, n'a nulle part où aller. Elle emménagera bientôt dans un mobile-home au fond de son jardin. Les assurances ne couvrent pas le risque d'érosion côtière, un phénomène naturel accéléré par les tempêtes et la montée des eaux. 

Dans la cité balnéaire voisine, 64 habitations ont déjà été détruites face à l'avancée de la mer. Sans route, les riverains sont désormais privés de courrier et de ramassage des ordures. Ils réclament depuis des années une digue de protection, mais les travaux sont coûteux et les autorités attribuent les financements selon la valeur des maisons menacées. 

Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus 

Parmi Nos sources :

Rapport du comité d’études britannique sur le changement climatique (en anglais), octobre 2018. Estimation du nombre de propriétés menacées par l’érosion côtière, page 23. 

Liste non exhaustive